Dialogue Citoyen avec le ministre Alkassoum MAIGA : Promesses présidentielles non ténues en 2016, dynamique d'accélération en cours

Le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Pr Alkassoum MAÏGA était l’invité de l’émission « Dialogue citoyen » sur la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), ce mardi 17 octobre 2017. Organisée par l’ONG Diakonia et ses partenaires dans le cadre du Présimètre, l’émission a permis de débattre sur les engagements du Président du Faso et le PNDES dans les domaines de l’enseignement supérieur.

« La qualité de l’enseignement supérieur au Burkina Faso à l’aune de la redevabilité », c’est sur ce thème choisi pour ce numéro de Dialogue citoyen avec le Pr Alkassoum MAÏGA, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation.

Les perceptions citoyennes sur la qualité de l’éducation au Burkina Faso, les actions prioritaires pour réaliser l’objectif global de « l’Education de qualité pour toutes et tous d’ici à 2020 », la qualité des enseignements dans les instituts et universités publiques et privées, les réformes engagées au sein des universités publiques, ce sont entre autres les sujets abordés au cours des échanges du mardi 17 octobre 2017.

Le public et les journalistes ont fait le tour des engagements présidentiels dans le domaine de l’enseignement supérieur avec le Pr Alkassoum MAIGA. Il s’agit entre autres de la construction de 26 amphithéâtres de 500 places dont 10 seulement ont été réalisés en 2016, de la réalisation de 5 laboratoires sur 24 promis au titre de la même année. Au regard des promesses présidentielles, 7 bibliothèques de 1000 places étaient prévu en 2016, mais le public a fait remarquer au Ministre en charge de l’enseignement supérieur, qu’il n’y a eu que 2 réalisations. Aussi, des 6 cités universitaires de 4000 lits promises en 2016, 2 seulement ont été construites.

Mais pour le ministre MAÏGA, « Nous n’avons pas problème avec notre Baccalauréat et nos bacheliers ne sont pas médiocres. Au plan international, nos candidats occupent une place de choix dans les grandes universités. Idem pour les enseignants au niveau du CAMES », a-t-il précisé.

Quant au chevauchement des années dans les universités publiques et la normalisation des années académiques, le Pr MAÏGA dit reconnaitre qu’il y a de nombreuses difficultés et que la situation n’est reluisante pour les étudiants et l’administration. Tout en évoquant les facteurs qui ont conduit « nos universités dans cette léthargie », le ministre a insisté sur les engagements du Président du Faso à résoudre progressivement durant son mandat ces problèmes qui minent l’enseignement supérieur. Selon lui, il s’agit des réalisations d’infrastructures pédagogiques et sociales à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou, Dédougou et dans d’autres localités. A cela s’ajoute selon le Pr MAÏGA, l’équipement de ces universités et le recrutement au titre de l’année 2017, de 100 assistants et 47 chercheurs. 

S’agissant de la recherche scientifique et de l’innovation, l’invité du Dialogue citoyen a insisté sur la mobilisation des ressources en la matière. Il reconnait cependant que l’Etat octroie selon ses moyens des ressources pour la recherche et l’innovation même si plus de fonds doivent être consentis dans ce sens.

Après plus d’une heure d’échanges avec les journalistes et le public l’invité du dialogue citoyen de ce jour, le Pr Alkassoum MAÏGA a obtenu la moyenne générale de 5,5/10. 

L’émission « Dialogue citoyen » se veut un espace de dialogue entre gouvernants et gouvernés dans le cadre de la redevabilité en matière de gouvernance et de politique publique au Burkina Faso. Elle permet de suivre la mise en œuvre des engagements du Président du Faso dans le cadre du Plan national de Développement économique et social (PNDES).  

PRESIMETRE TEAM