DIAKONIA aux côtés du RENLAC pour une meilleure transparence dans la gestion de l’industrie minière au Burkina Faso

La lutte contre la corruption dans le secteur minier au cœur des échanges de la 15ème édition des Journées Nationales du Refus de la Corruption (JNRC). Cette année c’est sous le thème : « transparence et redevabilité dans la gestion des ressources minières au Burkina Faso » que le Réseau National de Lutte Anti-Corruption (RENLAC) commémore la 15ème édition des Journées Nationales du Refus de la Corruption (JNRC) prévues du 1er au 10 décembre 2020 avec une batterie d’activités.

C’est le mardi 08 décembre dernier que le bal des panels s’est ouvert au CENASA avec plusieurs panels inscrits au menu gravitant autour du dispositif juridique et institutionnel dans la gestion minière au Burkina Faso. Celui qui a la lourde tâche d’assurer la conférence introductive sur la transparence dans la gestion minière n’est personne d’autre que le journaliste de l’Economiste du Faso Elie KABORE. Il plante le décor en faisant l’état des lieux de mise en œuvre du code minier de 2015 et les pertes accumulées aussi bien pour les collectivités que l’Etat.

Par la suite, c’est la secrétaire générale du Ministère des mines et des carrières Sétou COMPAORE qui va entretenir les participants sur les mécanismes de transparence et de redevabilité dans le secteur minier au Burkina Faso. Pour elle, le Burkina Faso est un bon élève en terme de respect des mécanismes de transparence et de redevabilité en témoigne l’adhésion du Burkina Faso aux normes de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), une initiative internationale de bonne gouvernance dans le secteur des industries extractives.

A cette tribune vont se succéder également le Dr Kèrabouro PALE pour évoquer les bonnes pratiques en matière de responsabilité sociale des entreprises minières ; Ousséni TAMBOURA pour « les enquêtes parlementaires sur les mines : état de mise en œuvre de la recommandation ».

Et Ouindelassida François OUEDRAOGO intervient sur le panel « quel code minier pour un développement économique et social du Burkina Faso ? ».

L’apothéose de la journée du 08 décembre a été marquée par une projection de film intitulé : « Pas d’or pour KALSAKA ».

Que retenir de la derrière étape du forum de la 15e édition des JRRC ?

Le 09 décembre 2020, dernier virage du forum marqué par plusieurs panels développés autour de la lutte contre la corruption dans le secteur minier.

Bassolma BAZIE donne les couleurs de cette deuxième journée en évoquant   les conséquences aussi bien environnementales et que financières de l’exploitation de la mine de Poura.

Ensuite, c’est le Professeur Taladidia THIOMBIANO qui évoque la question de « la nationalisation des industries minières au Burkina Faso : solution possible et faisable ? » ; et les deux dernières communications sont portées par le Dr Ra-Sablga Seydou OUEDRAOGO avec le sous-thème : « ressources minières : que gagne le Burkina ? Que perd le Burkina ? Celui-ci avant d’appeler à un sursaut patriotique pour la création d’une coalition visant à défendre les intérêts du peuple Burkinabè dans le domaine minier, il a d’abord mis en nus les différentes insuffisances liées à la mise en œuvre stricte du code minier.

Et enfin c’est le maire de Houndé Dissan Boureima GNOUMOU qui a refermé le bal des panels autour de la question de l’impact de l’exploitation minière sur le développement des collectivités locales.

Il faut relever que la 15ème édition des JNRC, c’est aussi des expositions avec plusieurs OSC qui proposent des documentations sur la lutte contre la corruption et la bonne gouvernance. Pour le secrétaire exécutif de RENLAC Sagado NACANABO la tenue de ses JRNC est une réelle satisfaction dans la mesure ou « les résultats ont dépassé de loin nos attentes, tous les conférenciers ont répondu présent, vraiment ils ont largement développé leurs thématiques, et il y a eu une bonne participation du public » avant d’en conclure que le pari réussi de cette édition est  à mettre aussi  à l’actif de certains partenaires technique et financier  comme DIAKONIA qui n’a cessé depuis plusieurs années d’accompagner le RENLAC dans ses activités.