Le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’Extérieur, Alpha BARRY, était l’invité de l’émission « Dialogue Citoyen » sur la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), le mardi 19 décembre 2017. Cette émission citoyenne est organisée par l’ONG Diakonia et ses partenaires dans le cadre du Présimètre. Avec le Ministre BARRY, il a été question des options diplomatiques du Burkina, de son adéquation avec les attentes des populations et des perspectives.
La diplomatie burkinabè s’est soumis au contrôle des citoyens en cette fin d’année 2017 et 2 ans après l’arrivée au pouvoir de Roch Marc Christian KABORE. De l’articulation de la diplomatie burkinabè aux perspectives en passant par le bilan et l’adéquation de la diplomatie burkinabè avec les fortes attentes populaires, M. Alpha Barry a donné des éléments de réponses aux préoccupations des citoyens lors de cette émission.
D’entrée de jeu, c’est l’actualité qui s’est invité aux débats avec la rupture des relations commerciales avec la Corée du Nord. Selon le Ministre en charge des Affaires Etrangères, il s’agit d’une interdiction des importations avec ce pays et cela pour se conformer à la résolution du conseil de sécurité des Nations Unies de 2006.
Entrant dans le vif du sujet, certains pensent que le Burkina Faso mène une ‘’diplomatie de mendicité’’ sous l’ère Roch KABORE. Pour le ministre il n’en est rien. Cependant, il a expliqué que le Burkina est en grande partie tributaire des aides extérieures avec une grande dépendance de l’aide publique au développement donc tout aide est la bienvenue selon lui. « Nous sommes dans un monde de solidarité, et on ne peut s’enfermer sur soit même » a-t-il ajouté.
Sur la question de l’ambassadeur en Ethiopie nommé sans agrément, il s’agit d’une erreur administrative reconnait le Ministre Barry. Mais l’Ambassadeur n’a pas été refouler comme cela a été dit, c’est le Burkina qui a demander à l’ambassadeur de revenir à titre conservatoire a expliqué M. BARRY.
Les débats du jour ont aussi portés sur la question de l’accord de siège de Coris holding. Le ministre a expliqué que ce n’est pas de son invention. « Nous sommes arrivé trouver le dossier » dit-il. Et d’expliquer le processus qui a conduit à la signature de l’accord de siège. « C’est après un entretien avec le patron de Coris Bank que j’ai demandé au Ministre des finances de le rencontrer vu la pertinence de ses explications. Après s’être imprégné des pratiques des pays voisins et sur l’éclairage des techniciens, l’accord de siège a été accordé ».
Les citoyens ont également demandé des explications sur les acquits de la diplomatie burkinabè conforment aux engagements du programme présidentiel. Il s’agit de : « œuvrer à l’émergence d’une diplomatie d’ouverture, dynamique et cohérente à même d’assurer au Burkina Faso la considération de ses partenaires, mais aussi, mener une diplomatie de solidarité ». Selon Alpha BARRY, après l’insurrection populaire de 2014 et la transition en 2015, il fallait travailler à ce que les partenaires refassent confiance au Burkina. Mais ce n’était pas chose gagnée soutient-il. Pour lui, les attaques terroristes de janvier 2015 et la crise avec la Cote d’ivoire née de l’affaire du coup d’Etat de 2015 ont été des boulets aux pieds de la diplomatie burkinabè. Cependant, M. BARRY s’est satisfait du travail qui a été abattu. « Les résultats sont là » dit-il et il en veut pour preuve l’engouement des bailleurs à la table ronde de Paris dans le cadre du plan de développement économique et social (PNDES). « Nous avons reçu la visite des membres du conseil de sécurité et leur rapport est encourageant cela confirme que le monde fait confiance au Burkina » soutient le patron de la diplomatie burkinabè.
Du point de vu de l’ouverture du Burkina Faso avec l’extérieur, le ministre explique qu’un travail est fait. « Nous frappons à toutes les portes en témoigne les différentes sorties en Russie, Arabie Saoudite… » dit-il.
Cependant, des citoyens estiment que le Burkina a perdu son dynamisme et sa place sur le plan de l’influence sous-régional. Alpha BARRY a tenu à faire la part des choses entre les anciennes pratiques de l’ère COPAORE et le renouveau que le gouvernement travail à instaurer. « Notre diplomatie a servie à vendre la lutte du peuple Burkinabè. Nous sommes dans la diplomatie utile aux burkinabè». Selon lui, le Burkina Faso reste toujours influent en témoigne la récente visite du Président français Emmanuel MACRON. Pour les moins convaincu, M. BARRY a également brandit les acquits du G5 Sahel. « La moitié du financement du G5 sahel revient au Burkina ce qui signifie que la diplomatie a joué un rôle prépondérant à cela » a expliqué Alpha BARRY.
Sur la question de l’adéquation de la diplomatie avec les préoccupations socioéconomiques des citoyens, le Ministre s’est appesanti sur les réalisations dans les domaines socioéconomiques. « Il ya la construction de routes, de barrage, de forage... Il y a aussi la mise en œuvre du ‘’Zéro corvée d’eau’’ » a-t-il expliqué. De la gestion des eaux transfrontalières, Alpha BARRY rassure qu’il y a des discussions avec les voisins et les partenaires du Burkina Faso. Mais sur ce point, des citoyens sont restés sur leur soif car ils estiment que si 72% des Burkinabè ont accès à l’eau, 19.8% seulement ont accès à un assainissement adéquat.
Sur les options diplomatiques du Burkina, des citoyens pensent que le rapprochement avec Pekin serait plus bénéfique. Et Pour le Ministre BARRY, le Burkina n’est pas fermée économiquement à la Chine Pekin. Il y a des échanges commerciaux entre les deux pays.
Après plus d’une heure d’échanges avec les journalistes et les citoyens l’invité de « Dialogue Citoyen » de ce jour, M. Alpha BARRY a obtenu la moyenne générale de 7.6/10.
L’émission « Dialogue Citoyen » est un espace citoyen d’échange et de suivi la mise en œuvre des engagements du Président du Faso.
PRESIMETRE TEAM