Le Burkina Faso à l’instar d’autres pays ouest africains connaît des inondations depuis maintenant plusieurs jours. Les pluies torrentielles ont provoqué des victimes et des dégâts matériels. Selon le gouvernement burkinabè, au moins treize (13) personnes sont mortes et dix-neuf (19) ont été blessées dans ces inondations provoquées par les pluies diluviennes depuis août [1]. Au regard de la situation, le conseil des ministres en sa séance du mercredi 9 septembre a déclaré l’état de catastrophe naturelle[2]. Nous présentons nos condoléances aux familles éplorées et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés. Au-delà de la compassion et des questionnements, il est nécessaire de reconnaitre nos échecs communs. L’échec avant tout du gouvernement en tant premier garant de la quiétude et de la sécurité des citoyens. A ce titre, l’Etat se devait de prendre toutes les mesures nécessaires et appropriées pour prévenir cette catastrophe déjà vécue le 1er septembre 2009. Malheureusement, il faut noter qu’au Burkina Faso, plusieurs villes et quartiers sont sans caniveaux ni circuits de drainage. Les routes sont également construites sans grande précaution pour faciliter l’écoulement des eaux. L’Etat est aussi fautif pour avoir laissé plusieurs centaines de personnes s’installer dans des endroits connus inondables. A cela s’ajoute également l’absence de sanctions à l’encontre des contrevenants à la règlementation en matière de salubrité et d’hygiène publique, l’absence d’anticipation pour prévenir les dégâts.
Les individus ont aussi leur responsabilité dans cette situation. A l’insouciance vient s’ajouter le comportement répréhensible des citoyens. Lorsque les caniveaux existent, des gens n’hésitent pas à les transformer en dépotoirs d’ordures bouchant ainsi les voies d’écoulement.
L'image ci-dessus montre le comportement répréhensible de certains de nos concitoyens.
Certaines personnes, bien qu’alertées sur les risques d’inondations non seulement défient l’autorité de l’Etat en refusant de quitter les zones concernées mais surtout encouragent de tels comportements mettant en danger la vie des autres.
Ce n’est pas une première. Maintenant que nous pleurons les morts et vivons les pieds dans l’eau, il est temps et urgent d’agir. Mais nous devons agir de façon réfléchie et efficace pour mettre fin à ce sentiment de fatalité qui semble nous assaillir.
Pour ce faire, l’Etat doit mettre en place et exécuter des actions publiques fortes permettant d’assainir le cadre de vie, les villes et villages. Le développement des villes doit être accompagné de toutes les commodités pour éviter aux populations les souffrances.
Quant à nous citoyens, il est temps de nous ressaisir et de changer radicalement de comportements. La nature ne nous fera pas du cadeau tant que nous l’éprouverons.
Ayons donc des comportements citoyens et que l’autorité joue également le rôle régalien qui est le sien pour le bien-être de tous.
Diakonia Burkina Faso