La situation pré-électorale au BF : Eviter le piège des pré carrés politiques pour ne pas plonger le pays dans une crise électorale !

Le Burkina Faso vit au rythme de craintes de crises pré et post électorales. Les déclarations, actes et positions des acteurs majeurs de la scène politique nationale laissent planer des inquiétudes sur un processus transparent, crédible, consensuel et accepté par les parties prenantes dans la conduite du processus électoral.

Depuis l’adoption du nouveau code électoral par l’Assemblée Nationale du Burkina Faso le 30 juillet 2018, – Loi N°035-2018 /AN portant modification de la loi N°014-2001/AN du 03 juillet 2001 portant code électoral - qui a été promulgué le 16 août 2018 par le Président du Faso, les positions des acteurs politiques se sont cristallisées autour de certaines dispositions du nouveau code électoral. En effet, la nouvelle loi consacre en son article 52 la Carte nationale d’identité du Burkina Faso (CNIB) et le passeport ordinaire burkinabè comme seuls documents requis pour le vote sur le territoire burkinabè et à l’étranger[1] supprimant ainsi la carte consulaire qui faisait jadis partie des documents admis[2].

En outre, la nouvelle loi retient les Ambassades et Consulats généraux comme uniques lieux de scrutin hors du Burkina Faso.

Par ailleurs, le système d’enrôlement des électeurs proposé constitue également un point de divergence pour les acteurs politiques.

A ce cela s’ajoute le fait que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est en buttes à des remous internes laissant penser à une crise inédite de gestion depuis près d’une dizaine d’années au sein de la structure.

De toute évidence, ce climat n’augure pas de la sérénité pour la suite du processus si les choses en restaient là.

Cette situation préoccupante commande nos contributions citoyennes pour éviter le pays de connaître des lendemains difficiles engendrés par une gestion contestée de cette phase pré-électorale.

Les autorités gagneraient, de concert avec les acteurs politiques et de la société civile, à trouver les voies et moyens nécessaires pour aplanir les divergences soulevées par les parties prenantes, à s’inspirer et prendre en compte :

  • les dispositions de la Charte africaine de la démocratie, des élections, et de la gouvernance[3] ratifiée par le Burkina Faso le 06 juillet 2010,
  • les recommandations pertinentes des différentes missions d’observations des élections de novembre 2015, notamment les recommandations de mission d’évaluation de l’Union Européenne
  • les bonnes pratiques en matière électorale.

Au-delà de toute critique, nous lançons un appel pressent à l’égard de tous les acteurs du processus électoral de dépasser leurs egos et sortir des pré-carrés politiques pour épargner le Burkina Faso d’une crise pré et post-électorale, sources de tous les dangers.

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PAR Diakonia